vendredi 30 novembre 2012

La vague: creux ou sommet

Notre vie se déroule, comme si nous nous trouvions sur un radeau, emportés tantôt au creux d’une vague tantôt à son sommet. Pour exprimer son mal être, la personne dépressive dit être au fond du gouffre : « au creux de la vague ».

Les vagues sont plus ou moins hautes, longues, mais leurs sommets ont la même taille la même importance que leurs creux. Au creux de la vague, nous nous sentons petits, écrasés, impuissants, nous pensons être englouti, notre vue s’obscurcit. Lorsque la houle nous propulse presque hors de l’eau, nous ressuscitons, tout s’éclaircit, nous pouvons apercevoir l’infini, nous devenons « maîtres du monde », tout nous devient possible. La mer est sans cesse différente, elle passe du repos apaisant d’une eau calme, presque figée, au tumulte le plus violent et destructeur de la tempête. Notre vie est semblable, certains d’entre nous préfèrent vivre dans des eaux tranquilles où les ondulations ont peu d’amplitude, d’autres éprouvent le besoin de surfer sur les plus gros rouleaux. Les eaux calmes ne le restent pas toujours et les plus agitées s’apaisent tôt ou tard. Une mer reposée nous laissera admirer le soleil se coucher au « bout du monde ». La composition de l’eau de la mer est la même, que celle-ci soit presque immobile ou déchaînée. L’agitation, le ballottement, le flux et le reflux ne se manifestent qu’en surface, l’eau des profondeurs stagne immobile. Les êtres, les éléments, les événements changent constamment, la perception que nous en avons aussi.