Il y a quinze jours, chacun
d’entre nous avait le choix entre 10 candidats, voter blanc ou simplement
s’abstenir. Nous pouvions afficher notre sensibilité politique d’une façon
assez précise. Les pourcentages obtenus par les différents candidats
reflétaient une cartographie d’opinions exprimées à un moment précis dans notre
pays.
Aujourd’hui, le choix est
beaucoup plus restreint : nous pouvons toujours nous abstenir, voter blanc
ou pour l’un des deux candidats (ou pour certains d’entre nous, voter contre un candidat).
Ce choix qui peut se résumer
à voter « blanc » ou « noir » ne correspond pas, je pense à
ce que beaucoup d’électeurs voudraient exprimer.
À part une partie
relativement importante de Français qui « naissent » de gauche ou de
droite et ne varient pratiquement pas de leur orientation (héréditaire ?),
nombreux voudraient pouvoir nuancer leur vote.
Les inconditionnels, les
aficionados des partis représentés par les deux candidats voteront pour leur
chef les yeux souvent fermés. Beaucoup de nos concitoyens ont une vue plus
objective et pensent que dans le programme de l’adversaire, il peut y avoir de
bonnes choses.
La France a connu récemment
trois gouvernements de cohabitation, je ne suis pas politologue, mais ils n’ont
pas du être pires que les autres.
Pour le vote d’aujourd’hui,
pour que nous soyons réellement représentés dans notre vote, il faudrait que le
gagnant soit élu Président et le « perdant » Premier ministre. Il ne
faut pas rêver: difficile d’imaginer Sarkozy aux ordres de Hollande ou
même l’inverse. Ces deux candidats disent « aimer la France », ce qui
est peut-être vrai en partie, mais leur ego est encore plus fort que cet amour.
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